mardi 24 avril 2012

Twist 'n...

La Cinémathèque de la danse sait rendre hommage aux claquettes et à la danse sous toutes ses formes depuis de nombreuses années.
Sa programmation nous offre cette fois-ci la chance de voir un film consacré au twist.
Je reprends ci-dessous la présentation de la soirée du 7 mai prochain, enrichie d'une vidéo et d'illustrations que j'ai trouvées sur le web.
La Cinémathèque de la danse présente le film Twist, de Ron Mann, (1993), à la Cinémathèque Française, 51 rue de Bercy, Paris 12ème, salle Franju, à 20h, le lundi 7 mai 2012 à 20h.
En complément de programme : les Nicholas Brothers, princes des claquettes.



 Twist est un film très joyeux et très documenté qui donne des informations très vivantes. On voit sur une courte pérode, de 1950 à 1960, le twist naître dans la foulée des danses noires, Lindy hop, bop. Au Savoy de Harlem, en 1953, les danseurs de claquettes se mettent  à caresser le sol, les danseurs de Jitterburg se déhanchent de plus en plus avec fluidité, les pas glissés apparaissent. Bill Robinson développe les claquettes silencieuses en jetant du sable sur le sol. Et le mouvement rythmth’n’blues se divise en deux danses et donne le rock, heurté avec Presley,  et le twist ondulant. Le Hula hoop, né en 1958, n’effectue-t-il pas le lien entre les danses noires ralenties et le twist ?

Avec le twist une jambe caresse le sol et une autre se plie et se déplie, s’élevant, redescendant. Le corps chaloupe, se tortille. Les adolescent noirs et blancs commencent à se mélanger dans les dancing. Le twist est née d’un chanson de rythmth’n blues de Hank Ballard. C’est une onde sur une voix rauque. L’onde vola de la voix aux corps adolescents.

   

Le twist, à la différence des danses de salon, est lancé par la télévision. (American Bandstand, dont le présentateur vient de décéder, et Age tendre et têtes de bois.) C’est une danse télévisuelle. Souplesse et détente de cette danse représentent une force de diffusion dans la société.

Le twist est au est au coeur des choses : le twist se propage rapidement dans le société en même temps que  les familles française s’équipent de frigidaire, de four électrique, de télévision.

 Le twist et ce courant électro-ménager vont de pair. On l’oublie, mais la naissance de la société consommation, au début des années soixante, a été un élan vital. Une certain bonheur de vivre. A la fois du côté des adolescents et du côté des parents. Bonjour liberté ! : libération du corps des adolescents avec la diffusion fluide du twist, (“le twist est une révolution adolescente” dit Johnny Blavat, danseur Dj), début de la libération des femmes avec le gain de temps que représente les robots ménagers (la ménagère le sera de moins en moins).

Un art naquit de ce mouvement de danse et d’appareillage qui traversa la société : le pop art qui intensifia la lumière d’une époque. Twist, télévision, machine à laver, pop art donnèrent du corps à la société. En 1964 Marshall Mcluhan  écrit Pour comprendre les médias et apparaît dans Manhattan le film de Woody Allen. Toutes les plus grandes danses naissent d’une détente.

Démocratie des corps adolescents, blancs et noirs, et début de la démocratie des femmes. Dès 69,  elles commencent, en nombre à intégrer la société et y travailler. La figure de la ménagère disparaît.

 “Même si on ne savait pas danser, le rythme du twist était tellement contagieux que cela marchait” Blavat qui souligne la fantaisie de cette danse ondulante et fluide : “le twist, c’est comme si tu sortais de la douche et que tu te séchais le dos  en  te tortillant “ .

Twist, 1993, 35mm, 1h20,  couleur, de Ron Mann, conseiller artistique Sally Sommer, avec Chubby Checker, Hank Ballard, The Parkettes, Dee Dee Sharp, Gladys Horton.
Ron Mann raconte la véritable histoire du twist, inventé par Hank Ballard, repris par Chubby Checker, qui devint la danse de ralliement de tout une génération aux Etats-Unis et en France.

Et aussi en RDA ...






mardi 3 avril 2012

Million Dollar Legs...

Betty Grable ( 1916-1973), actrice, danseuse, chanteuse et pin up absolue des années 40 a joué dans bon nombre de comédies musicales comportant des numéros de claquettes.


Elle débute sa carrière à 13 ans à Hollywood. Elle tourne notamment dans les années 30 aux côtés de Fred Astaire et Ginger Rogers dans The Gay Divorcee (1934) et Follow the Fleet (1936).
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Let's K-noch K-nee in the Gay Divorcee.

Sa carrière décolle vraiment dans les années 40, elle devient alors une star et posera en 1943 pour la célèbre photo de pin up  que possédait tous les soldats américains.


Voici un aperçu des numéros de claquettes qu'elle a interprétés, elle n'a pas la virtuosité d'une Ginger Rogers ou d'une Eleanor Powell, mais ces numéros sont pleins de charme et font partie intégrante de l'histoire des claquettes, une danse incontournable dans les années 30 et 40.

Tin Pan Alley*, 1940 

Voir aussi le numéro
 de tap dance des Nicholas Brothers, dans un harem.

*Tin Pan Alley designait les quartiers de Londres et New York où se trouvaient les éditeurs de musique, Près de Covent Garden sur Denmark street à Londres et sur le secteur ouest de la 28th Street entre Broadway et 6th avenue à New York.

Down the Argentina way, 1940 

avec aussi deux numéros des Nicholas Brothers.

 

Footlight Serenade, 1942.




Le même effet d'ombre avait été utilisé par Fred Astaire dans le numéro Bojangles of Harlem in Swingtime (1936).




Mother wore thights, 1947.

 

My Blue Heaven, 1950.

 

Call me mister, 1951.


Meet me after the show, 1950.


Betty Grable, connue sous le nom de Pin Up Girl, Million dollar Legs, Queen of the technicolor, Quick-silver Blonde, restera une icône de la comédie musicale américaine.

lundi 2 avril 2012

Claquettes, The Artist... and corps de rêve !

Remerciez-moi de vous éviter une dépense inutile, en vous parlant l'article paru cette semaine dans Télé 7 jours.
Une double page consacrée aux claquettes et à leur impact sur la silhouette, angle bienvenu en cette période pré-estivale, avec interview du toujours impeccable Fabien Ruiz. En prime, une leçon de claquettes en images que la journaliste de Télé 7 Jours a suivie pour l'occasion avec Fabien Ruiz.
Dommage qu'elle n'ait pas trouvé une paire de claquettes à mettre aux pieds, ou bien a-t-elle voulu rejouer le film muet en faisant des claquettes sans fers....!

On y apprend qu'une heure de claquettes permet de brûler 600 Kcal et que les claquettes sont la meilleure thérapie anti-stress... de quoi demander son remboursement par la sécurité sociale...