mardi 17 juillet 2012

Danny Daniels, pure Broadway style...

Danny Daniels est un grand danseur et chorégraphe américain qui demeure relativement méconnu.
Il a pourtant remporté un Tony Award (équivalent des Oscars pour la scène) et un Astaire award.


Né en 1924, il fait carrière en tant que danseur dans les années 40. Il apparait sur scène dans Billion dollar Baby, Street Scene, Kiss me Kate.
Dans les années 50, il tournera avec la Agnes de Mille Dance Theater Company et créera un Tap Dance Concerto avec le compositeur américain Morton Gould. Il se produit alors avec des orchestres symphoniques aux Etats-Unis et à Londres et Berlin. Très actif à cette période, il crée un jouet, une ballerine magnétique qui tourne et danse.

Il passe rapidement à la chorégraphie, en travaillant pour la télévision, le cinéma et la scène.
Il chorégraphie Annie get your gun (1966), Walking Happy (1966), Best Foot Forward  (1963) qui révèlera Liza Minelli.
Il remporte alors un Tony Award pour Tap Dance Kid (1984).

Au cinéma, il crée un suprenant numéro de claquettes sur Let's misbehave de Cole Porter, pour son élève de l'époque, Christopher Walken dans le film Pennies from Heaven de Herbert Ross (1981).

Et une chorégraphie tout en éclat pour un groupe de danseurs enfants triés sur le volet et qui exécutent non moins que des wings debout sur un piano !

En 1984, il signe la scène d'ouverture d'Indiana Jones et Le Temple Maudit de Steven Spielberg. un numéro (Anything goes dont vous trouverez d'autres références ici) chanté par l'héroïne Kate Capshaw et dansé par un ensemble de chorus girls.
Initialement, Kate Capshaw devait danser le numéro de claquettes mais son costume, une robe très étroite, de grande valeur a obligé la production à y renoncer.


Il retrouve Liza Minelli en 1991 dans Stepping out, l'histoire d'un groupe d'élèves de claquettes amateurs. On y voit deux numéros de claquettes qui ont pour intérêt de pouvoir être reproduits facilement.
Danny Daniels en tant que professeur a produit 4 disques de musique pour les cours de claquettes et des vidéos reprenant ses routines.
Il a été récompensé par un Juba! award en 2000, récompense attribuée aux grands noms du tap dance.

En 2004, il participe à une initiative intéressante, un court-métrage de 14 minutes où les dialogues sont remplacés par le rythme des claquettes. Le film met en scène une légende des claquettes Arthur Duncan et la jeune génération incarnée par Jason Samuel Smith. Danny Daniels a chorégraphié le numéro final. Le film remporte le best short film au Urban Film Festival. Rencontre unique entre deux styles de tap dance, Tap Heat exprime merveilleusement la continuité qui lie les générations de danseurs.


Son style, que je définirais comme pure broadway style, est conforme à ce qu'une large partie du public apprécie. Simple et efficace, il est fidèle à la tradition des claquettes. Il offre aussi l'avantage de pouvoir facilement être transposé sur scène pour des amateurs.

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